Transport aérien en Afrique centrale: 2,1% du trafic mondial seulement
C’est le chiffre donné au cours de la Citac le 18 janvier 2023 par l’International aviation transport association (IATI). Il est supposé exprimer la faible compétitivité de ce sous-secteur.
L’insuffisance de l’offre de vols, le faible nombre de vols directs entre les pays voisins et le coût exorbitant des billets d’avion sont quelques causes du sous-développement du secteur du transport aérien en Afrique centrale. L’idée est désormais de le sortir d’une zone de turbulence extrêmement importante au niveau mondial. En raison de la crise au Covid-19 qui a totalement remis en cause toutes les certitudes micro-économiques, socio-économiques, nationales, patriotiques et entrepreneuriales en Afrique centrale au cours des vingt-cinq dernières années. Le secteur du transport civil aérien dans la sous-région accuse un grand retard par rapport au reste du monde. Ce retard se matérialise par des infrastructures défectueuses ; une sécurité défaillante ; un déficit de vision ; une inflation importante, inégalement maîtrisée et la guerre en Ukraine et ses conséquences. Il est également toutefois possible de respecter ce chapitre le niveau élevé actuel des prix de l’énergie ; les conflits d’ordre politique; le ralentissement de la croissance mondiale, une insuffisance de liaisons entre les États, une insuffisance dans l’assistance à la navigation aérienne. « Il y a 352 aéroports, mais 50 % de ces aéroports sont hors des pays de la Cemac. En termes de gestion des infrastructures aéroportuaires, il y a des soucis. Les aéroports au niveau de l’Afrique centrale ne sont pas encore au niveau où ils devraient être pour attirer le marché mondial et observer les trafics. Sur les 100 compagnies aériennes les plus importantes, il n’y a que trois qui sont en Afrique, mais sont toutes comprises en Afrique du Sud et il n’y a hélas aucune en Afrique centrale.
De plus, « c’est un métier de précision qui demande des experts qui savent évaluer précisément ce qui va bien, ce qui ne va pas, aider les managers à faire les choix les plus pertinents possibles parce que la moindre erreur se paye cash et peut condamner une activité quelle que soit la qualité de sa stratégie», souligne Émile Christian Bekolo, expert-comptable Cemac et par ailleurs président du Comité d’organisation du Citac.
Marché de l’aviation
Selon l’expert, en 2019, le continent concerné en aviation civile, 198 compagnies aériennes. Seuls 33 transporteurs basés en Afrique du Sud avaient reçu les cotes de sécurité d’Airlinertings.com, et seuls 8 avaient reçu la cote la plus élevée du groupe. L’on totalisait 210,8 millions de sièges passagers transportés de et vers l’Afrique. «Le top trois des lignes les plus évoquées sont Johannesburg (JNB)- Cape Town (CPT); Johannesburg-Durban (DUR), Abuja (ABV)-Lagos (LOS). Le top trois des compagnies aériennes en terme de capacité : éthiopien 7,3% ; South Africa Airways 6,4 % ; autres 5,9%», affirme-t-il.
D’autres données témoignent du faible niveau du transport aérien en Afrique centrale. En 2019, l’Europe a acquis 434 aéronefs, l’Amérique 459 avions, l’Afrique 352 aéronefs commerciaux pour 198 compagnies. Et en Afrique centrale, il y a eu juste 3 nouvelles acquisitions d’avions. C’est 2,1% du trafic mondial. Ce chiffre ressort sur la base des données de l’International aviation transport association (IATA). Aussi, « les Africains peuvent se permettre environ 1,1 billet d’avion par an en moyenne. Contrairement à l’Amérique latine qui elle a 5,4 billets par an et l’Amérique du Nord 33/an», selon la Banque africaine de développement (2019).
Les difficultés récurrentes et les faillites successives, au lancement du taux des compagnies aériennes, qu’elle soit nationale ou privée dans la sous-région sont généralement dues à trois principaux facteurs : « absence ou inefficacité du système de reporting financier et de la prise en compte de cette dimension très fortement capitalistique de cette industrie ; faiblesse de la stratégie de framework dans le sens où on se projette dans l’exploitation des avions sans devoir comprendre quelle est la raison d’être de cette compagnie et comment elle s’harmonise avec les stratégies de développement sectoriel du pays pour en faire un levier à la fois du développement du secteur privé, mais aussi du développement socio-économique pour pouvoir booster le développement de notre pays ». À en croire les experts, il y a aussi l’ »absence d’exploitation des expertises requises ». C’est un métier extrêmement complexe, extrêmement exigeant et qui ne souffre pas d’approximation par rapport à l’ambition d’excellence sur tous les plans de la chaîne de valeur de cette industrie. L’Afrique centrale doit essayer de mettre en œuvre un certain nombre de recommandations qui ont été sollicitées au cours de nos échanges », explique Jean Jacques Nkamgang, expert en aéronautique. L’Afrique sortira du rouge en termes de bénéfices enregistrés à l’horizon 2024, s’il n’y a pas plus de turbulences. L’Afrique centrale doit essayer de mettre en œuvre un certain nombre de recommandations qui ont été sollicitées au cours de nos échanges », explique Jean Jacques Nkamgang, expert en aéronautique. L’Afrique sortira du rouge en termes de bénéfices enregistrés à l’horizon 2024, s’il n’y a pas plus de turbulences. L’Afrique centrale doit essayer de mettre en œuvre un certain nombre de recommandations qui ont été sollicitées au cours de nos échanges », explique Jean Jacques Nkamgang, expert en aéronautique. L’Afrique sortira du rouge en termes de bénéfices enregistrés à l’horizon 2024, s’il n’y a pas plus de turbulences.
Diane Kenfack